A Cuisia, Rue des Tilleuls,
Je me promène avec mes aïeuls.
J’aperçois ma Tante, elle soigne ses semis,
Fruits, légumes, fleurs composent son paradis.
Je contemple ses œillets aux couleurs partagées,
Ils tracent les contours des allées,
Leurs feuilles ciselées tapissent les rangées.
Ses capucines renvoient des lumières orangées.
Ses glaïeuls se courbent à mon arrivée,
Ses dahlias déploient leurs facettes citronnées,
Ses reines marguerites ouvrent leurs apparats,
Tandis que ses rosiers chatouillent mon odorat.
Sa rhubarbe pousse en abondance,
Ses fraises mûrissent dans l’aisance,
Ses framboises attendent la cueillette de l’été,
Mais ses pêches, elles, sont clairsemées.
Ses tomates s’accrochent à leur tuteur,
Ses carottes offrent leur meilleur,
Ses courgettes, ses melons, se dorent au soleil.
Pas une herbe, pas une limace qui veille.